L’ADIR écrit au Maire de Strasbourg pour relancer la réflexion sur l’Agro-Quartier

L’ADIR écrit au Maire de Strasbourg pour relancer la réflexion sur l’Agro-Quartier

Monsieur Roland RIES
Maire de la Ville de Strasbourg
Ville et Communauté Urbaine
1 parc de l’Etoile
67076 STRASBOURG CEDEX

Monsieur le Maire,

L’ADIR a lancé l’idée de la création d’un agroquartier à la Robertsau, idée validée par des motions lors de ses Assemblés Générales 2011/2012.

Au moment où les études concernant l’aménagement d’un éco-quartier à la Robertsau sont en cours, notre association sollicite la mise en œuvre d’un atelier de réflexion concernant la création d’un agroquartier, en s’inspirant d’initiatives associatives comme à Genève et en associant les personnes et organismes sensibles à un tel projet.

Veuillez trouver ci-joint une courte note explicative. En vous remerciant d’avance de l’intérêt que vous porterez à cette demande, veuillez croire Monsieur le Maire, à l’assurance de notre parfaite considération.

René Hampé
Président

Site de l’agro-quartier de Genève : http://www.agroquartier.ch

POUR UN AGROQUARTIER A LA ROBERTSAU

Différentes approches ont tenu compte des nouvelles relations entre les espaces urbains et agricoles et les enjeux qui y sont associés (appropriation d’espaces agricoles, sécurité alimentaire, consommation d’énergie).

Une nouvelle notion est venu rejoindre la liste d’instruments qui traitent l’interface ville-agriculture : l’idée d’agroquartier.

http://www.agroquartier.ch – Agroquartier à Genève

Il s’agit de l’existence d’un lien planifié entre vie urbaine et agriculture dès la conception d’un projet urbain, et de l’institutionnalisation de ce lien.

Les fonctions d’un tel quartier vont de la fonction de production au lien agriculture et consommation, et de la fonction de lien social aux fonctions paysagères et environnementales.

L’idée est :

  • de créer un quartier multifonctionnel qui allie habitat convivial et production agricole participative,
  • de dépasser largement l’éco-quartier, puisque l’agroquartier prend en compte non seulement la solidarité entre résidents et les économies d’énergie des habitats, mais vise en plus à atteindre une autonomie des habitants sur le plan de l’alimentation et en matière d’énergie.

L’agroquartier pourrait fonctionner sur le mode participatif, c’est-à-dire participer au développement de l’agriculture, au maraîchage et favoriser la création de coopératives de logements, et ainsi développer la cohésion sociale. Il pourrait réduire au même titre qu’un éco-quartier la consommation en énergie en étant aménagé de manière à réduire les déplacements et en favorisant le faible impact énergétique des bâtiments.

  • de rendre possible une agriculture de vraie proximité et le maraîchage, en limitant d’une part l’étalement urbain, mais aussi la volonté de densifier l’habitat au détriment de la qualité de vie.

 

La production excédentaire aux plans agricole, maraîchère et énergétique serait mise à profit pour le bien–être et le bénéfice de tous les habitants du quartier. L’idéal étant notamment de promouvoir la construction de petits habitats disposant au minimum de micro-jardins, afin de pouvoir apprécier des bienfaits de la nature et réduire ses dépenses au quotidien.

La Robertsau, ancienne terre des maraîchers où des espaces agricoles sont susceptibles d’être urbanisés, pourrait être un site intéressant pour l’implantation d’un tel quartier. D’autant plus que les terres agricoles y sont de bonne qualité.

Cela répond à notre désir d’apporter une alternative aux projets d’urbanisation tel qu’il est prévu dans le cadre du PLH de Strasbourg, et va au-delà d’un éco-quartier, tout en intégrant ses principes.

L’aménagement d’un agroquartier à la Robertsau nous paraît par ailleurs être en cohérence avec la déclaration de Madame Françoise Buffet, Adjointe chargée du développement durable, qui a déclaré « Nous voulons rétablir une agriculture de proximité et créer des circuits courts de distribution tout en favorisant les pratiques les plus favorables à l’environnement et répondre à la demande de produits sains, locaux et abordables ».

L’ADIR souhaite que la Municipalité se saisisse de cette opportunité innovante d’agroquartier et crée un atelier de réflexion en associant tous les personnes et organismes sensibles à un tel projet.

 

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