Lanceur d’alerte ou vigie citoyenne, l’ADIR est dans son rôle.
Une actualité brûlante que celle qui concerne les lanceurs d’alerte. Journaux, télévision ou internet évoquent depuis plusieurs mois ces citoyens responsables condamnés pour avoir mis en lumière des malversations graves.
A la surprise générale ce sont ceux qui dénoncent une injustice qui sont traités de traitres ou de délateurs pour finalement se retrouver sur le banc des accusés. Il apparaît qu’il ne fait pas bon vouloir mettre un terme aux abus ou avertir de dangers qui pourraient nuire à la population.
L’ADIR n’échappe pas à la règle et vient de pâtir de pareils contrecoups.
Toujours attentive à la sécurité des Robertsauviens elle manifeste persévérance, fermeté et courage sur le délicat dossier du PPRT et ce depuis de nombreuses années.
En effet peut-on encore accepter aujourd’hui qu’une telle quantité d’entreprises Seveso fonctionnent si près des habitations et contribuent à augmenter la dangerosité du site ? Pour preuve ce n’est pas l’ADIR qui a apposé en plusieurs endroits du port aux pétroles des panneaux qui rappellent combien ce secteur est dangereux.
De même pratiquons-nous une politique alarmiste quand nous relevons que les sociétés n’ont apporté, ni à la population, ni au tribunal, la preuve qu’un certain nombre de risques étaient à présent écartés ?
Ne sommes-nous pas en droit de manifester notre étonnement quand, dans la même affaire, au Tribunal Administratif, rapporteur public et tribunal divergent sur le fond ? Le premier propose l’annulation du PPRT alors que le second rejette notre recours et nous condamne à payer aux entreprises 3×250€.
Nous ne remettons pas en cause l’impartialité des juges mais je vous laisse imaginer, chers lecteurs de l’ECHO, la déception et l’amertume qui ont submergé les membres du comité. Cependant, passé ce moment difficile, les quelques marques de sympathie et de soutien qui nous sont parvenues nous ont convaincus de ne pas abandonner le combat et de ne pas changer notre ligne de conduite.
L’ADIR restera jusqu’au bout fidèle à ses engagements.
Jacques Gratecos
Président de l’ADIR