Apprendre l’alsacien  et l’allemand avec une Britannique robertsauvienne.

Apprendre l’alsacien  et l’allemand avec une Britannique robertsauvienne.

Le moins que l’on puisse dire de Fern Powell-Samann c’est qu’elle porte bien son nom ou plutôt son prénom. Il est vrai que Fern(loin en allemand) nous est arrivée de loin pour s’établir, il y a de cela trois décennies, à la Robertsau.

Salutmamie

Avant cela parcours bien chahuté que celui de cette Britannique ayant travaillé pour la BBC à Londres, puis élargissant ses engagements européens à Strasbourg et à Bruxelles, enfin donnant  une plus grande dimension à sa vie en quittant notre vieille Europe pour travailler à New York et en Afrique du Sud.

Après avoir publié en anglais ses premiers livres pour enfants, elle se lance dans l’aventure des livres bilingues et ce sont le français, l’allemand, l’italien et l’espagnol qu’elle met alors en relation avec l’anglais.

Pas question pour Fern de s’arrêter en si bon chemin et, pour bien marquer son ancrage dans sa chère Alsace, c’est dans notre dialecte alsacien qu’elle nous arrive avec Salü Mamama, ich kumm ïn’s Elsàss ! . Pari bien ambitieux que de montrer la proximité de l’alsacien avec les langues française et allemande en proposant  trois versions d’un même texte. Ainsi pourrait-on parler plutôt de livre trilingue.

Quoi de plus facile que de repérer les différents idiomes puisque, si les images restent communes, ce sont les couleurs des textes qui diffèrent selon la langue employée.

Une autre originalité est le saupoudrage de mots d’une des trois langues  qui permet de se repérer dans le texte étranger.

Quel bel exemple  de «  morceau joué à quatre mains » puisque  l’auteur, Fern Powell-Samann,  est  britannique tout comme l’illustratrice, Gilly Gobinet, qui vit à Antigua, aux Antilles. La traduction allemande est assurée par une allemande habitant Strasbourg, Karin Wagner Lopes. Quant à l’exercice toujours très délicat de la traduction et de la transcription en alsacien, c’est Jean-Jacques Haessig , un Strasbourgeois de souche , un vrai »steckelburjer », qui s’y est attelé.

Voilà, pour nos enfants désireux de maîtriser les parlers de notre grande région rhénane,  un bel exemple de collaboration internationale !

Jacques Gratecos

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