Démocratie locale, comment se faire entendre…

Démocratie locale, comment se faire entendre…

Pourquoi l’ADIR organise-t-elle le 6 octobre une réunion sur la démocratie locale alors que, un mois plus tard, sous l’égide du Conseil de l’Europe, a lieu le Forum mondial de la Démocratie 2016 ? En effet la cinquième édition de cette éminente rencontre entre experts, élus et citoyens qui se tiendra dans une institution connue dans le monde entier est, à l’évidence, d’une autre portée que celle, si sobre, qui vous accueillera vous, habitants de La Robertsau, à l’Escale.

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Peut-être, diront certains esprits mauvais, n’a-t-on vu guère de changements apportés dans notre petit quotidien de citoyen strasbourgeois à l’issue des quatre rassemblements précédents. N’entrons pas dans ce débat, la démocratie exigeant, comme chacun sait, de faire se coudoyer les « sachants » et de leur offrir une tribune, tout en ayant l’assurance, qu’à l’issue des débats, rien ne changera.

Contentons-nous de parler de démocratie locale et tentons de comprendre pourquoi, au niveau d’un quartier, elle ne fonctionne pas.

Qui sont les partenaires dans cette affaire ?

Tout d’abord des élus confortés par la légitimité du vote des muni- cipales et comprenant difficilement, pour la plupart, qu’on doute de leurs décisions.

Ensuite une administration de l’EMS (Eurométropole de Strasbourg) constituée de fonctionnaires de valeur, pour la plupart, et comprenant
difficilement qu’on remette en cause leurs conseils aux élus.

De simples citoyens enfin, connais- sant bien leur quartier, conscients de ses avantages comme de ses désagréments et comprenant difficilement qu’on ne prenne pas en compte leurs remarques frappées du coin du bon sens, pour la plupart d’entre elles.

Et si tout cela n’était qu’une affaire de légitimité ?

Pendant les six années d’un mandat municipal c’est à l’élu qu’il incombe de prendre les décisions. Cela, personne ne le conteste. En revanche n’est-ce pas sur le processus qui devrait précéder toute prise de décision qu’il importe de réfléchir. Ne serait-il pas légitime, c’est-à-dire rai- sonnable, que toute nouvelle équipe commence par interroger les habitants d’un quartier pour sérier les difficultés et les classer selon l’urgence à devoir les régler ? Ne serait-il pas légitime, c’est-à-dire fondé, que tout projet important associe élus, administration et citoyens et qu’un cahier des charges soit établi ? Il faudrait veiller toutefois à ce que les propositions des citoyens en particulier soient regardées avec curiosité et intérêt, et non pas avec la condescendance trop souvent affichée par certains responsables politiques ou fonctionnaires de l’EMS. Combien de fois les avons-nous vus prendre l’air scandalisé ou pousser des cris d’orfraie parce que nos sug- gestions allaient à l’encontre de leurs habitudes ou ne correspondaient pas aux plans d’ores et déjà établis !!!

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Voilà quelques premières pistes pour une réflexion sur la démocratie locale. Nous attendons de vous voir nombreux le 6 octobre pour nous faire part de vos attentes mais sur- tout de vos suggestions pour enfin nous faire entendre.

Jacques GRATECOS
Président de l’ADIR

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